Les trois commères.....

Moment de trac???

Au jourd'hui c'est l'anniversaire de Josiane. Bon anniversaire jo et une longue carrière d'actrice.

Ich muess jo ditsch babble!

On est au mois d’octobre. Michel m’appelle pour la nouvelle saison de théâtre. Il a commencé à écrire une nouvelle pièce. Il reste à finaliser le troisième acte. Cette pièce sera adaptée aux acteurs ayant donné leur accord verbal pour la nouvelle saison. Et c’est là que se présente le premier problème : Pour des raisons professionnelles, un des acteurs prévus ne pourra pas jouer. Ses répliques sont « distribuées » a certains autres rôles. Je récupère donc une quinzaine de répliques.

Pour commencer, lors des premières réunions, on lit le texte de la nouvelle pièce qui s’appellera : « Maërze Staub » (Poussières de Mars). Il faudra de nouveau un temps d’adaptation à la lecture de l’alsacien. Mais le cerveau humain est une machine exceptionnelle et l’habitude de la lecture est vite repris e. Deuxième problème : Il manque une actrice capable de parler l’allemand. Une jeune actrice est prévue pour ce rôle. Elle fait beaucoup d’efforts  mais n’y arrive pas. Malgré la bonne volonté il lui reste un accent. Les enfants,par contre, rentrent bien dans leur rôles respectifs et la nouvelle jeune actrice s’adapte très rapidement.

Au bout d'un mois on monte sur scène avec, toujours, le texte à la main. On prend les repaires et on travaille les jeux de scène une fois par semaine. Souvent les répétitions ont lieu le mardi soir à cause des enfants qui n’ont pas cours le lendemain. Il faut apprendre le texte par cœur. On fait des efforts, on le connait texte sans faute, on répète à la maison et…. sur scène on a oublié. Que de fois cela est-il arrivé…. Tant pis, on continue à travailler c’est comme cela que les habitudes se prennent. Comme je fais en plus souffleur, je connais la pièce en entier, les acteurs et actrices sur le bout des doigts. Je n’interviens que quand il le faut. Je connais le mot magique pour chacun en cas de problème. Personne n’est à l’abri. Tant que ça »roule » je laisse rouler. Je ne suis là qu’au cas où…. Mon doigt suit le texte sur le livre de cette façon je peux regarder la scène et diriger les acteurs par des signes mis au point par chacun et chacune. Je me sens comme un chef d’orchestre qui dirige le groupe. Donc nos répétitions continuent encore pendant deux mois.

Une semaine avant la première, on fait une répétition générale. Le dimanche après midi. Cela permet de juger où on en est. Cela ne se présente pas trop mal mais il ne faut pas se laisser aller et bien réviser cette dernière semaine.

Et voici enfin la « première » et en plus à l‘extérieur, avec une scène assez spéciale où il est impossible de passer derrière la scène et où le souffleur ne voit pas les acteurs et les acteurs ne voient pas non plus le souffleur. On a intérêt à connaître le texte sur le bout des doigts. Cela n’est pas une mauvaise chose. Donc cette première se passe bien, le public réagit bien et nous on est rassurés. Ouf enfin tout ce travail de plus de deux mois a payé.

Le samedi suivant, on attaque à domicile, sur notre scène avec nos repères et nos habitudes. Et c’est le grand test. Les rires fusent mais pas toujours là où nous on les attendait. C’est cela aussi qui est déroutant. Le public rigole quand lui il veut. Pas toujours quand nous, les acteurs, on l’attend. Et quand on attend les rires et qu’ils ne viennent pas, on se pose la question:pourquoi, ils ne viennent pas ? Est-ce qu’on n’est pas bon ? Toutes ces questions nous passent par la tête, mais ne doivent pas nous déranger.

Puis il y a le trac. Ah le trac, on s’y habitue, il nous fait peur avant d’entrer sur scène et, une fois sous les projecteurs, il disparaît comme par enchantement. Combien de fois un acteur avant de rentrer à l’impression de ne plus connaître du tout son texte ? C’est pour cela,je crois chaque acteur jette un dernier coup d’œil sur son texte. Cela le rassure.

En plus du trac, il y a les « Blancs ». On est là et on ne se rappelle plus de rien ; C’est la panique à bord ! Avec l’expérience, on arrive à s’en sortir. Souvent, le public, connaisseur, applaudit ce qui permet à l’acteur de revenir sur les rails, et c’est reparti comme avant. Et, enfin le fou rire que tout le monde connaît. Cette saison on en avait une spécialiste.

Enfin, cette première a domicile a bien fonctionné. Gilbert, le maquilleur qui est là depuis toujours, était sur la brèche. Il connaît, lui aussi, son métier sur le bout des doigts et les résultats étaient à la hauteur des espérances. PierrePaul le bruiteur a également été à la hauteur. Le public était bon. Mais chaque fois le public est différent.

 Les dimanches, c’est encore différent. Toute la troupe se retrouve à l’heure de l’apéro et donne un sérieux coup de main pour faire le service de salle. Car le dimanche, il y a la formule « repas plus spectacle ». Les gens qui ont réservé, peuvent prendre le repas de midi dans la salle. Les membres de la troupe se restaurent également sur place. Après le repas, les tables sont débarrassées et les spectateurs s’assoient à leurs places pour voir le spectacle. L’ambiance est, forcément, différente les dimanches. Les spectateurs sont plus en « forme » car dans l’ambiance depuis quelques heures. C’est ainsi que cette saison a suivi son cours sur un mois de représentations. Malheureusement cette saison a été marquée par un évènement grave qui a touché de près une de nos actrices. Celle-ci a fait preuve de beaucoup de courage pour tenir son rôle pendant plusieurs représentations. Elle mérite un grand bravo et toute notre estime. Merci.

Les deux représentations  finales ont eu lieu à Thal Marmoutier et Dossenheim sur Zinsel. Elles ont mis au jour une faculté d’adaptation évidente. En effet, à Dossenheim on a joué sans répétition préalable sur cette scène. L’accueil à Thal et Dossenheim a été excellent et le repas servi à Thal et préparé par Jeannette restera, c’est sur, dans les anales de la troupe.

 Il y a eu, aussi, des moments de réflexion quand, au cours des représentations, une de nos jeunes actrices nous a fait savoir qu’elle serait absente à la dernière de Dossenheim. Elle part en vacances de neige avec ses parents en Autriche !!!!! Qui la remplacera ??? Après réflexion, on a trouvé un arrangement en accord avec ses parents. On la ramènerait le lendemain. Chose décidée, chose faite. Le dimanche, elle a été ramenée chez ses parents en Autriche à Bergau dans le Bregenzerwald. Un aller retour dimanche et lundi bien avant le lever du soleil car j’étais attendu sur mon lieu de travail le lundi à 12h00. Tout a été bien fait : Elle en Autriche chez ses parents et moi,à l’heure, sur mon lieu de travail.

 Cette saison s’est donc bien passée avec huit représentations, 27 répétitions et plus de 1300 spectateurs payants au total. Pour clore cette saison, une soirée sera organisée, autour d’un bon repas, pour tous les acteurs et ceux qui ont de près ou de loin œuvré à, la réussite de cette saison 2008 du Théâtre Alsacien de Saessolsheim

 

lA TROUPE 2008

Ca y est ! La saison 2008 est terminée. Les huit représentations sont derrière nous. Le public était au rendez vous : 1330 spectateurs au total. La première a eu lieu à Gingsheim le 19 janvier. Une soixantaine de spectateurs ont répondu présents à l’appel de la chorale locale.

 

Le samedi 26 janvier c’était la première à domicile. Il y a eu 140 spectateurs. Le lendemain, il y eut 160 repas de servis avant le spectacle qui a attiré 220 spectateurs.

 

La soirée pour le Secours Catholique (Caritas) un vendredi soir, n’a pas été à la hauteur des espérances. Seulement 64 spectateurs payants se sont déplacés ce vendredi là.

 

Le lendemain il y a eu 240 spectateurs ont vu la pièce « Maërze Staub ». Le deuxième dimanche on a encore dénombré 220 personnes dont 140 ont pris le repas proposé par la troupe.

 

La soirée organisée par les pompiers de Thal Marmoutier a attiré 255 curieux. Les Pompiers de Thal ont offert, à l’issue du spectacle, un excellent repas aux acteurs de notre troupe. Il faut préciser que notre troupe à remplacée pour cette année la troupe de Steinbourg qui n’a pas jouée cette saison car leur salle est en réfection.

 

La dernière, à Dossenheim sur Zinsel était organisée par le club de vélo local, l’Union Cycliste des Vosges du Nord et n’a attiré que 130 spectateurs.

 

Pour cette saison 2008, la troupe était soudée et l’ambiance, en général, bonne. Les acteurs ayant ente 9 et 60 ans, ce sont plusieurs générations qui se sont côtoyés pendant plus de trois mois.

Rendez vous est pris pour une soirée en commun avec tous ceux qui ont œuvré pour la bonne marche des représentations.

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Au bas de la piste